L'enfant, les oiseaux... et les beignets (Lin Yuu)

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Yuu c’était levé de peine et de misère en ce beau samedi matin, les petites mains frottaient encore les yeux bouffis par la fatigue de sa veille de la soirée qui venait de passer. Sa maman n’était pas rentrée souper donc, le jeune garçon avait fait son manège à l’heure du coucher. Accompagné d'un oreiller et son doudou, il avait passé la soirée à espérer que sa maman arrive. Il avait fini par succomber aux alentours de minuit et sa nounou l’avait donc bordé au lit. Le résultat, il mangeait ses gaufres avec peu d’énergie et baillait aux cinq minutes. Sa nounou le regardait faire en riant, pendant que le jeune homme prenait tout son temps pour manger, elle préparait un magnifique pique-nique pour qu’ils puissent passer la journée dehors.

«C’est quoi que tu fais, Mimi….? »

Dit-il d’une petite voix endormie. La jeune femme lui répondit qu’elle préparait une surprise pour lui et le garçon tenta de voir ce que cela pouvait être. C’est lorsqu’il vit le panier de paille en allant se brosser les dents que sa batterie intérieure atteint sa puissance maximale. C’est au pas de course qui entra dans sa chambre et se dépêcha à prendre une vieille paire de jeans et un t-shirt rouge. Il prit son sac et glissa son hélicoptère, son bateau et prit son ballon dans ses mains, puis il revint à la cuisine pour que Mimi puisse le coiffer.

«Vite Mimi!! On va manquer le bus!»

Il attrapa la main de sa nounou et il courut jusqu’à l’entrée où il glissa dans ses sandales prenant soin de les attacher. Ce fût le premier à sortir dehors avec son sac à dos et il courut de toutes ses forces jusqu’à l’arrêt pour attendre en sautillant l’autobus. Après une demi-heure, ils étaient en train de s’installer sur le gazon et Mimi sortit un livre et sa musique pour la journée. Yuu lui alla un peu plus loin jouer avec son ballon de football jusqu’à temps qu’un homme rentre dans le parc avec un bonnet et un drôle de sac. Le garçon alla porter son ballon et se transforma en agent de police en filature.

*On dirait un Yakuza qui va porter quelque chose d’important à quelqu’un d’autre…*

Il regarda le photographe et le suivi en catimini se cachant derrière les arbres et se faufilant dans les hautes herbes quand il n’y avait pas d’arbre. Vous devez donc comprendre la déception du garçon quand il vit son Yakuza s’asseoir et sortir un beignet de son sac. Il allait retourner auprès de Mimi quand il vit l’homme nettoyé ses mains et sortir un drôle d’appareil de sous son blouson. Voilà, il était découvert et ce que l’homme avait dans les mains étaient un tout nouveau fusil inventer par le clan.

«Je suis pas un vrai policier!»

Cria le garçon en fermant les yeux étant sûr que son heure était venue. Il attendit quelques minutes et ouvrit un œil pour voir ce qui se passait. L’homme était en train de regarder dans le ciel et appuyait sur un bouton. Le garçon se rapprocha et se mit en petit bonhomme à côté du Yakuza.

«Monsieur qu’est-ce que c’est? Est-ce que sa permet de voir les oiseaux de plus proche?»

«Pas vraiment... ca m'aide juste à les capturer sans leur faire de mal.»

«Mais j'ai mieux...»

«Un couple d'écureuils s'est installé la haut... Il y a toute une famille...»

«Chaque fois que je viens ici... j'essaie de les voir...»

«Si tu parviens à les voir. Je t'offre les jumelles...»

«Pas vraiment... ca m'aide juste à les capturer sans leur faire de mal.»

«Ah comme les appareils photos? Le vôtre ne ressemble pas à un appareil pourtant!»

Dit-il en fronçant les sourcils. Il savait parfaitement ce que c’était un appareil photo et cela ne ressemblait aucunement à ce que son papa lui avait montré aux États-Unis. Il était tout gris et en sorte de plastique que son papa avait dit qu’il était quasi impossible de le casser. Il était beaucoup plus petit que celui du Yakuza, de la largeur de son petit doigt s’il se souvient bien. De plus la lentille ne sortait pas autant sauf quand tu jouais avec un bouton et il n’avait pas autant de bouton non plus. Donc… ce n’était pas vraiment un appareil photo et voilà, il ne se laisserait pas poser une ânerie aussi géante. Il le regarda serrer le drôle d’appareil dans un étui et fronça les sourcils quand l’homme lui dit qu’il avait mieux.

Qu’est-ce qui pouvait être mieux que le drôle d’appareil? Un fusil…nan il lui montrait tout de même pas son fusil de Yakuza... mais un Yakuza qui s’amuse à capturer des oiseaux sans leur faire de mal… c’est un drôle de Yakuza quand même. C’est alors qu’il vit les jumelles d’opéra… la bouche lui ouvrit tout seul et ses yeux étaient remplis d’artifices. Il tendit la main pour les prendre et un coup dans ses petites mains, il les tourna dans tous les sens pour les regarder. C’est seulement par la suite qu’il se concentra sur la branche de pin que l’homme lui désignait.

Donc si le garçon avait bien compris… il trouvait les écureuils et il avait les jumelles. Il fixa tout de suite la branche et commença à regarder attentivement. Il ne se rendit même pas compte que l’homme à côté de lui avait sorti le beignet jusqu’à temps que les écureuils apparaissent pour descendre de l’arbre. Il s’arrêta pour regarder ce qui se passe et fit la moue en voyant le yakuza avec le beignet.

«Vous avez triché! J’aurais pu les trouver tout de seul!»

Il se mordilla la lèvre inférieure et tendit les jumelles vers l’homme avec un sourire.

«Tenez puisque le jeu est nul!»

Il s’installa en avant du Yakuza pour regarder les petites bêtes rousses manger avec faim le beignet et essayer de leur toucher, mais sans grand résultat. Il continuait de penser à la belle paire de jumelle qui aurait pu gagner et cela le travaillait un peu, mais les règles étaient les règles.

«Vous savez que vos jumelles sont presque comme celle de Indiana Jones! C’est un de mes héros, je suis allé voir son film avec mon papa quand je suis allé le voir aux États-Unis. J’ai même reçu son chapeau pour me féliciter de n’avoir eu qu’un seul B dans mon bulletin et des A. Vous n’êtes plus à l’école vous… vous faites quoi comme travail… en fait… je le sais… mais vous faites quoi dans le clan? Vous voyagez de l’argent d’un pays à un autre ou vous frappez les gens pour qu’ils remboursent leur dette à votre chef?»

«Tu as raison... J'ai triché... Rien que pour ça, je mérite d'être puni. Alors ces jumelles sont à toi...»

«Si tu ne les prends pas, les écureuils vont les porter jusqu'à leurs tanières dans l'arbre... Parce que je ne les toucherais plus. Elles sont à toi

«J'ai quitté l'école depuis longtemps... Et pas pour travailler pour un clan...»

«Es-tu déçu?
J'ai quitté l'école pour faire le tour du monde plusieurs fois... Et tu sais pourquoi?
Pour capturer tout ce que je voyais dans mon appareil photographique....»

*je l'ai vu le monde... Et crois-moi, j'aimerais être comme toi à cet instant... totalement ignorant*

«Je ne suis pas un yakusa et je n'obéis à personne...»

«Tu es déjà un vrai aventurier... Tu as réussit à semer tes parents...
Ou sont-ils?»

Yuu jeta un coup d’œil à l’homme en face de lui et les jumelles sur le sol. Le petit bonhomme réfléchit au pour et au contre en se grattant la tête et il finit par se dépêcher à les prendre avant que les écureuils partent avec son cadeau. Non mais, qu’est-ce que des écureuils pouvaient faire avec un objet comme ça? Heureux du cadeau, il prit grand soin de ranger les jumelles dans sa poche de pantalon.

«J'ai quitté l'école depuis longtemps... Et pas pour travailler pour un clan...»

« Ah phiou alors… j’ai eu peur au début que vous en soyez réellement un.»

Est-ce qu’il était déçu? Non, il préférait un nouveau métier à apprendre plutôt qu’un métier qu’il connaissait déjà. Alors, le monsieur avait fait le tour du monde plusieurs fois pour prendre des photos. C’était impressionnant pour un petit bonhomme comme lui qui ne faisait que le Japon aux États-Unis et vice-versa. Il fit donc un signe négatif avec sa tête pour dire au monsieur que ce n’était pas décevant pour lui de savoir fait de fausses idées.

«Whoaaa! Donc vous avez rencontré beaucoup beaucoup de monde! Combien de langues vous parlez? Je suppose que le monde entier ne parle pas japonais ou anglais!»

Le petit bonhomme parlait deux langues, normale quand la petite-amie de votre père ne parle que l’anglais. Heureusement que son papa était là pour faire la traduction sinon, Yuu n’aurait jamais pu comprendre ce que les deux adultes se disaient ce qui était le cas de Mimi. Papa lui avait dit qu’il allait lui payer des cours au Japon pour qu’elle puisse discuter Lydia et que Mimi puisse lui apprendre à bien s’occuper de son fils.

«Tu es déjà un vrai aventurier... Tu as réussit à semer tes parents... Ou sont-ils?»

«Hein?! Ah… heu…»

Dit-il avant de se retourner pour voir où se trouvait sa nounou. Il savait déjà qu’il était un vrai aventurier Mimi lui disait toujours, mais bon… il leva son bras et pointa une jeune femme assit sur un drap en train de lire.

«Mais ce n’est pas ma maman. C’est ma nounou, on l’appelle Mimi! Ma maman, elle est en réunion ce matin avec des gens importants et mon papa est aux Etats-Unis.»

Il réfléchis quelques secondes à ce qui venait de dire, cela avait du sens… oui, il lui semblait que c’est ce que sa nounou lui avait expliqué ce matin dans l’autobus.

«Ma maman travaille beaucoup et tout le temps c’est pour ça que j’ai une nounou. Et toi, tu travailles beaucoup? Je suis bête…»

Dit-il en souriant. Il se leva et tendit sa petite main vers le monsieur qui photographiait les oiseaux.

«Je m’appelle Yuu Lin! Et toi?»

«Whoaaa! Donc vous avez rencontré beaucoup beaucoup de monde! Combien de langues vous parlez? Je suppose que le monde entier ne parle pas japonais ou anglais!»

«Voyons... Je parle anglais, russe, mandarin, espagnol et un peu d'arabe... Avec, je peux parler avec n'importe qui partout dans le monde...»

*Sa nounou...*

«Mais ce n’est pas ma maman. C’est ma nounou, on l’appelle Mimi! Ma maman, elle est en réunion ce matin avec des gens importants et mon papa est aux Etats-Unis.»

«Ma maman travaille beaucoup et tout le temps c’est pour ça que j’ai une nounou. Et toi, tu travailles beaucoup? Je suis bête…»

«Je m’appelle Yuu Lin! Et toi?»

« Lin Yu Fei est ta maman n'est-ce pas?...

Je m'appelle Nakadaï Saïga... et je travaille dans la même boite que ta maman... »

«Voyons... Je parle anglais, russe, mandarin, espagnol et un peu d'arabe... Avec, je peux parler avec n'importe qui partout dans le monde...»

«Sugoiiii!! Moi, je ne parle que l’anglais… à cause de ma belle-maman! Elle ne comprend pas le japonais! Ce qui me tanne un petit peu…puisque c’est moi qui doit faire des efforts pour lui parler…»

Yuu fixa Mimi du regard en souriant, c'était bien la première fois qu'elle était autant imprégnée dans son livre à l'oublier. Chose que le jeune Lin appréciait beaucoup pour le moment, premièrement : il n'entendait pas son nom à tous les trois minutes pour s'assurer qu'il était à proximité... ça fait toujours du bien aux oreilles et deuxièmement : cela lui avait permis de rencontrer un monsieur qui faisait de la photographier et qui parlait...1..2..3..4....5 langues, ce qui était cool pour un garçon de cinq ans.

C'est donc avec tout le sérieux qu'il avait que le petit bonhomme se présenta à l'homme en face de lui. Mais au lieu de se présenter tout de suite après, le monsieur lui demanda si Lin Yu Fei était sa maman. Tiens, il connaissait sa maman... c'était sûr que le monsieur n'était quelqu'un de méchant...puisque sa maman ne se tient jamais avec des personnes méchantes.

«Oui, c’est ma maman!»

Répondit-il avec un petit regard interrogateur tout en serrant la main du monsieur.

«Je m'appelle Nakadaï Saïga... et je travaille dans la même boite que ta maman... »

«AH! Vous travaillez avec ma maman, Monsieur Saïga?»

Il fit un beau sourire au Monsieur et installa son visage sur ses deux petits poings. Il voulait en savoir plus sur le travail de sa maman, étant donné qu’elle ne lui en parlait jamais et qu’elle ne parlait jamais de la bâtisse.

«C’est comment où vous travaillez Monsieur Saïga? Maman ne m’en parle jamais…et est-ce qu’elle est gentille au travail maman parce que avec moi, elle est très gentille?»

Son ventre fit un grondement sourd et il jeta un coup d’œil vers Mimi…soit qu’il devait retourner chercher quelque chose à grignoter et elle lui interdirait de revenir…ou il attendait patiemment que ça passe.