Le samedi. Voilà un jour qui se voulait sacré chez Yu Fei ; moment de calme avant qu’une nouvelle danse ne reprenne. C’était toujours pareil les samedi. La journée elle la passait avec son fils ; la nuit elle la passait dehors. Mais c’était un jour sacré ; toujours sacré. On de dérangeait pas la petite famille ce jour là. Il était impensable que quelque chose vienne déranger le cours de cette journée et la preuve en est, la veille au soir quand elle était allée se coucher, elle avait éteint son portable et débranché le téléphone. Impossible qu’on la joigne avant le lendemain et si un problème survenait au travail et bien tant pis ! Elle ne se déplaçait pas le samedi ; c’était comme ça et ça ne changerais jamais !
Enfouie sous la couette, seuls ses longs cheveux bruns dépassaient ; un ours n’aurait pas fait mieux comme abris et cette masse informe était de plus, en plein milieu d’un rêve. Ou d’un cauchemar ? Peut importe. La veille elle s’était couchée tard, après une petite sortie a laquelle elle avait mit fin vers onze heure, elle était rentrée chez elle et avait veillée seule dans le noir de son appartement. La bouteille à moitié vide qui devait encore trôner sur la table du salon serait le seul témoin de cette soirée et la seule responsable de ce mal de crâne atroce. Mal de crâne qui, elle le savait allait grandir dans peu de temps pour disparaître ensuite comme il était venu … Une routine comme une autre pour tout avouer mais ce n’était pas son plus gros problème présentement. Son soucis était plutôt les toilettes dans lesquelles elle venait de noyer son supérieur après être sortie d’une cave dans laquelle on la faisait travailler !
«Debout! Debout! Debout!»Le poids s’abattit sur elle! Signe que l’heure d’ouvrir les yeux était arrivée. A tout les coups, il était 9 heures pétantes ! Pas une minute de plus ni de moins, 9 heures tout rond et le visage de son supérieur trempé de la tête aux pieds s’évapora devant ses yeux ! ZUT ! Elle aurait voulu imaginer la suite mais tant pis … Le réveil était un moment tout aussi sacré que le reste quoi qu’un peu difficile sur les bords ! Imaginez un peu ; elle venait de se prendre son fils sur le coin de la figure et elle n’avait pas supporté ses rebondissements une fois mais bien plusieurs ! Heureusement qu’elle savait que c’était lui et que son cerveau se refusait à tout éclat de voix en sa présence ; un chat pourrait faire la même chose qu’elle le balancerait en travers de la pièce sans hésiter. Mais c’était son fils … Et elle le voyait trop rarement pour pouvoir se permettre une telle chose. C’est donc tant bien que mal qu’elle se tourna sur le dos, les yeux toujours clos histoire que la lumière de la pièce, qui filtrait entre les rideaux, ne l’agresse pas trop rapidement.
«Aller maman! Réveilles-toi! J’ai faim…»Evidemment ! Un sourire parcourut son visage quand elle le sentit grimper sur elle et ses bras vinrent automatiquement entouré son corps. Elle l’aimait son fils, elle l’aimait tellement qu’elle ouvrit rapidement un œil, puis l’autre. Regardant pendant un instant ce petit visage impatient, qu’allaient-ils faire aujourd’hui ? Grande question … Elle allait bien trouver quelque chose à un moment où à un autre. Pour l’instant elle se contentait de sourire en le regardant ; la mère poule au fond d’elle venait de refaire surface.
« Tu es sûr que c’est l’heure ? J’ai comme l’impression que la nuit n’est pas terminée…Peut-être que tu devrais retourné te coucher ? »
Elle referma les yeux tout aussi rapidement, attendant quelques secondes avant d’en ouvrir un afin de voir le visage de son enfant.
« D’accord, d’accord ! Qu’est-ce que tu veux manger ce matin ? »
La blague ne dura pas bien longtemps. Comme on dit, il ne faut pas abuser des bonnes choses et puis il fallait bien qu’elle profites de ce visage un peu plus longtemps non ? Elle ne le voyait pas beaucoup en semaine vu son emploi du temps de ministre et elle ne prenait pas toujours le temps le week-end car son deuxième emploi du temps de ministre devenait toujours très important dés le samedi soir … C’était étrange ? Peut-être, mais on fonctionnait comme ça chez Yu Fei et d’une certaine manière, Yuu était bien mieux avec sa nourrice qu’avec elle non ?